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Comment réussir son repas de Noël : s’organiser et cuisiner sans stress

Réussir son repas de Noël, bien s’organiser, cuisiner entrée, plat et dessert sans stress et sans se prendre la tête : pas si facile ! Mais pas de panique, c’est faisable ! Voici quelques conseils faits maison !

Chaque année, le repas de Noël c’est le clou du spectacle. Le moment tant attendu. Celui où les convives se régalent, où le cuisinier se fait plaisir avec des bons produit pour régaler tout le monde, celui où on partage, en famille.

Oui mais voilà : pour celui qui est au fourneaux, c’est aussi souvent la grosse pression. Il faut pas se rater, et en même temps, on a souvent en faire d’en faire des tonnes : bons produits, cuissons parfaites, associations de saveur originales, dressages parfaits. C’est aussi un moment délicat de gestion du timing : il faut pas passer toute sa soirée en cuisine, mais il faut tout avoir chaud et prêt pile poil au bon moment. Il faut aussi gérer le flow du repas : qu’il y ait assez à manger, mais pas trop, qu’on ait de la place pour le dessert, que chaque plat soit bien dosé, pas trop lourd, mais pas chiche non plus.

Chaque année, c’est le même cirque et si vous avez déjà passé un Noël aux fourneaux vous savez de quoi je parle. Perso, ça fait pas mal d’années que je gère le repas de Noël, chez moi et dans la belle famille. Donc toutes les erreurs, je les ai faites, juste pour pouvoir vous aider à ne plus les faire (oui, je suis comme ça, sympa). Et voici donc quelques conseils bien utiles pour réussir son repas de Noël.

Pintade aux raisins

Prévoir son menu pour organiser son repas de Noël

La première étape pour réussir son repas de Noël, c’est de bien penser son menu. Et croyez moi, quand je dis que c’est important, c’est VRAIMENT fondamental. Non parce que, imaginez : votre dinde est au four, les pommes de terres dans une poêle, la poêlée de champignons dans une autre, les châtaignes dans une casserole, tout se passe bien. Sauf que vos feuilletés apéritifs ne rentrent pas dans le four, à cause de la dinde. Et que vos Saint-Jacques poêlée à l’orange pour l’entrée n’ont plus la place d’être mises sur le feu. Résultat, vous vous retrouvez à devoir tout faire dans le désordre et vous passez la moitié de votre soirée à surveiller des plats. Et en plus les cuissons sont pas forcément au top. Pas cool.

Prévoir son menu, c’est tout un art. Il faut penser à plein de choses : les courses, les plats qu’on peut faire à l’avance, ceux qu’on doit faire au dernier moment, ceux qui iront au four et ceux qui seront poêlés. Il faut que tout se complète bien et que ça ne devienne pas une galère sans nom. Et pour ça, il y a des règles toute simples à suivre.

D’abord, il faut s’y prendre en avance : on ne décide pas de son repas au dernier moment. Vous risqueriez de ne pas trouver les produits, d’oublier certaines choses, de mal planifier votre cuisine…

Ensuite, ne prévoyez pas trop de choses : à vouloir en faire trop, vous allez vous prendre le chou et vos invités n’auront plus faim pour le dessert. En plus, si vous avez 36 préparations différentes, vous allez vous mélanger les pinceaux, certaines risquent d’être trop cuites, d’autres pas assez…

Prévoyez aussi le maximum de choses qui peuvent se préparer en avance ou qui ne se surveillent pas : plats mijotés, gratins, plats au four. En règle générale, choisissez au maximum une ou deux préparations qui nécessitent une cuisson minute. Dans le même ordre d’idée, vous pouvez aussi choisir une entrée froide, qui vous évitera d’avoir à multiplier les cuissons : un tartare de Saint-Jacques ou de saumon, une terrine de foie gras… Et en bonus, voici quelques idées pour vous aider dans votre menu :

Des idées d’entrées de Noël pour réussir son repas

Des idées de plats pour le repas de Noël

Et des accompagnements :

Des idées de desserts pour le repas de Noël

Quels vins pour le repas de Noël ?

Le menu, c’est aussi choisir les vins, et là aussi, c’est pas forcément évident. Il faut aussi choisir les bons vins ! De bons vins, mais aussi des vins qui s’accordent bien avec les plats que vous aurez choisis. Et là, ce n’est pas toujours simple, même si en réalité, il n’y a rien de vraiment sorcier, il suffit de connaître les grands principes. Chaque type de plat va se marier à merveille avec certains vins. Et parfois, on a tendance à se laisser aller à la facilité et aux habitudes, ce qui n’est pas forcément le bon choix. Par exemple, le vin liquoreux n’est pas forcément le meilleur choix pour le foie gras. Eh oui !! Il suffit de connaître les alternatives pour trouver encore mieux.

Alors on a concocté pour vous des petits articles qui vous expliquent tout ça :

Planifier vos courses pour le repas de Noël

La cuisson des cèpes à la poêle

Une fois le menu défini, il va falloir commencer à faire un planning. Vous n’allez pas à la fois faire vos courses et cuisiner tout votre repas de Noël le jour J. Vous imaginez un peu le boulot et l’urgence ? L’idée c’est d’avoir le moins possible à sortir faire des courses de dernière minute le jour de Noël. Bon alors procédons par étape.

Deux semaines avant Noël

Une quinzaine de jours avant Noël, vérifiez que vous avez tout le matériel nécessaire pour votre repas. Si vous attendez trop, vous risquez de tomber dans le rush des derniers jours et ça sera galère. Mais de quel matériel on parle au juste ? Eh bien toutes les petites choses qui vous seront nécessaires en cuisine, évidemment ! Si vous cuisinez un plat à cuisson lente par exemple, comme un agneau de 7 heures, assurez-vous d’avoir un plat suffisamment grand. Sinon, vous pouvez en emprunter un à quelqu’un ou en acheter un si vous pensez que vous vous en servirez au quotidien. Même chose, si vous faites une omelette norvégienne, vérifiez que vous avez bien un chalumeau et des recharges de gaz. Croyez moi, ne pas pouvoir sortir son dessert le soir de Noël car on a plus de gaz dans le chalumeau, ça énerve.

Pensez aussi à acheter vos vins, ou au moins à chercher quel accord mets et vins vous pouvez réaliser avec votre menu, histoire de donner des indices à vos invités.

Vérifiez aussi que vous avez suffisamment de couverts, assiettes, verres et autres accessoires de service pour votre menu. Vous pouvez aussi en profiter pour faire le plein de déco si besoin. Et profitez de ce moment pour commander éventuellement votre volaille, votre viande ou vos produits frais chez votre boucher, votre poissonnier ou vos commerçants.

Une semaine avant Noël

La semaine précédent Noël, vous allez peut-être pouvoir commencer certaines choses. Par exemple, les bûches glacées ou le gâteau si vous décidez de faire un entremet, se font toujours à l’avance, car ils doivent être congelés pour être glacés ou pour figer avant d’être démoulés (c’est le cas par exemple avec le trianon au chocolat ou le framboisier au chocolat blanc) ! Le foie gras aussi doit-être préparé plusieurs jours en avance si vous faite votre propre foie gras. Idem pour les terrines et autres pâtés.

Il faudra donc faire les courses pour ces préparations à l’avance, afin de pouvoir tout cuisiner dans les jours précédant la fête. Et vous pouvez en profiter pour faire aussi les courses de tous les aliments non périssables que vous allez utiliser dans votre menu de Noël. Par exemple, si vous préparez un risotto aux cèpes en accompagnement, c’est le moment d’aller dans votre épicerie italienne pour acheter du bon riz à risotto.

C’est aussi le moment de commencer à faire de la place dans votre frigo pour être sûr que le jour de Noël vous n’allez pas être en galère.

La veille de Noël

Enfin, il va bien falloir faire la grosse vague de courses finale. Celle où vous allez acheter tous vos légumes, vos produits frais, où vous irez chercher vos commandes chez le boucher ou le poissonnier. Généralement, le mieux est de faire ça la veille. Comme ça vous pouvez commencer à cuisiner certaines choses la veille, ce qui vous dégagera du temps le jour de Noël. Par exemple, si vous faites un coq au vin pour Noël, vous allez devoir le faire mariner : il faut le faire la veille ! De même, si vous décidez de préparer un plat mijoté, comme une poularde aux morilles, vous pouvez le préparer dès le début de l’après-midi et il ne restera qu’à réchauffer au dernier moment. Il est même possible de le faire la veille !

Si vous faites une dinde aux marrons (ou notre super dinde aux marrons, miel et épices), vous allez aussi devoir vous occuper de vos marrons : les faire rôtir, les éplucher… D’ailleurs, vous pouvez lire notre article Comment cuisiner les marrons et les châtaignes. Tout ça peut se faire à l’avance et il ne restera qu’à réchauffer et finaliser les cuissons juste au moment du repas. Si vous avez votre journée de libre, profitez aussi de la veille de Noël pour préparer tout ce dont vous aurez besoin pour la préparation, la décoration et tout le reste. Vous pouvez passer un coup de ménagez dans votre cuisine, organiser tous vos ingrédients. Vous gagnerez du temps.

Planifier sa journée de cuisine pour le repas de Noël

chapon truffe chataigne

Et c’est enfin le jour J. C’est là que vous allez devoir assurer et donc c’est le moment où il faut vraiment bien s’organiser. Bon, je pars du principe que vous avez devant vous toute la journée de Noël et que votre repas a lieu le soir. Mais si c’est le 25 au midi, ou si malheureusement vous n’avez pas votre journée, je vous filerai quand même 2-3 conseils. Mais avant, il va falloir faire un peu de planification, vérifier que rien n’a été oublié. Voici ce que je vous conseille :

  • Préparez une check-list de choses à faire :
    • Listez chaque étape de votre repas de Noël (apéritif, entrée, plat, dessert, boissons, fromage…)
    • Pour chacun de ces plats, listez les préparations à faire (faire le risotto, préparer le gratin, préparer la farce…)
  • Organisez vos préparations
    • Celles qui doivent-être faites à l’avance
    • Celles qui nécessitent une cuisson de dernière minute
  • Vérifiez que vous avez tout ce dont vous avez besoin
    • Les ingrédients ?
    • Le matériel ?
  • Déléguez certaines tâches à votre famille
      • Si vous avez besoin d’aide en cuisine

    • S’il faut faire une course de dernière minute

Réussir sa cuisine pour le repas de Noël

Maintenant, on lance la cuisine !

Le matin de Noël

Si vous avez bien suivis les conseils juste au-dessus, normalement, vous devez avoir pas mal de choses prêtes. Tous vos ingrédients sont là, vous avez le matériel, votre dessert est au congélateur… Le matin, c’est donc le moment de se lancer dans le grand chantier, la cuisine du repas de Noël.

Voici ce que vous pouvez faire dès le matin.

  • Commencer toutes les préparations qui nécessitent de longs temps de cuisson ou de marinade
    • Mettre à mijoter votre plat si besoin
    • Préparer un éventuel gratin, une quiche ou un accompagnement qui peut se réchauffer
    • Commencer votre punch ou votre sangria
    • Préparer le glaçage de votre entremet ou de votre bûche afin qu’elle ait le temps de décongeler
  • Lancer la préparation de tout ce qui est laborieux
    • Cuire et éplucher vos châtaignes
    • Nettoyez vos légumes, vos cèpes ou autre champignons (et regardez notre article « Comment cuisiner les cèpes« )
    • Préparer des feuilletés apéritifs à cuire au dernier moment
    • Découper votre volaille, préparez votre farce (parfois il faut le faire la veille)

En gros, l’idée c’est de vous avancer sur toutes les tâches qui n’ont pas besoin d’être faites au dernier moment. Evidemment, l’idée n’est pas de tout faire en avance : si vous commencez à éplucher vos pommes de terre le matin, elles vont noircir et ça sera foutu ! Non, l’idée c’est plus de gagner du temps au moment de faire le gros oeuvre !

Le midi avant Noël

Le midi, un conseil : faites un repas léger qui ne vous demande pas beaucoup d’efforts. Un repas léger parce que vu ce que vous allez avoir à engloutir le soir, il vaut mieux pas avoir mangé un boeuf bourguignon ou des lasagnes le midi. Et peu d’efforts parce que vu que vous allez déjà passer votre journée en cuisine, il est inutile de vous rajouter du bazar en cuisine.

Une fois que vous avez fini de déjeuner, lancez vite une vaisselle et rangez tout, histoire d’avoir le champs libre pour préparer le repas l’après-midi et de pas être encombrés.

L’après-midi de Noël

C’est à peu près à ce moment là que commence l’instant fatidique ! Celui où vous allez devoir faire toutes vos préparations pour le repas !

Normalement, si vous avez bien suivi tous les conseils précédents, vous devez avoir une cuisine propre, rangée, avec tout votre matériel, et la plupart de vos tâches rébarbatives déjà bien avancées. En théorie, il ne reste donc que les dernières étapes de la cuisine à réaliser !

Pendant l’après-midi vous pouvez donc :

  • Commencez votre sauce ou votre jus, par exemple si vous faites un chapon sauce foie gras
  • Mettre à cuire vos accompagnements s’ils se réchauffent (gratins, légumes au four…)
  • Préparer, farcir et ficeler votre volaille si vous faites une volaille farcie
  • Préparer les divers condiments que vous allez utiliser pendant votre repas : une compotée d’oignons pour votre foie gras, par exemple
  • Si vous vous lancez dans des cuissons basse température, il va aussi certainement falloir lancer vos cuissons pendant l’après-midi
  • Pensez à vérifier que vos vins et autres boissons sont bien au frigo si elles ont besoin d’y être.

N’hésitez pas à avancer votre décoration de table et à préparer toutes les petites choses dont vous allez avoir besoin pour le repas.

Avant et pendant votre repas de Noël

Et enfin, juste avant le repas, c’est là que se jouent toutes les cuissons de dernière minute, les préparations finales et le dressage ! Alors voilà ce qu’il ne faut pas oublier :

  • Mettez au four tout ce qui a besoin d’être mis au four ! Prévoyez de la marge, pour deux raisons : d’abord, un repas de Noël traîne souvent en longueur ! Ensuite, il faut laisser à votre plat le temps de reposer : on ne découpe jamais une volaille directement sortie du four par exemple ! Il faut la laisser reposer pour que la chair reste moelleuse et garde son jus. Au moins 5-10 minutes, minimum, mais on peut monter à 30 minutes !
  • Lancez les cuissons éventuelles de vos légumes ou accompagnements si besoin.
  • Préparez vos ingrédients bien organisés pour pouvoir avoir tout sous la main au moment des cuissons de dernière minute.
  • Quand vous invités sont arrivés, servez l’apéritif, avec éventuellement vos petites bouchées apéritives.
  • Assurez-vous que pendant ce temps-là, vos cuissons et préparations sont bien en route pour l’entrée.
  • Et puis pour le plat ! Mettez à réchauffer au four ou sur le feu tout ce que vous avez fait en avance.
  • Votre dessert doit normalement être prêt, si jamais vous avez oublier de le sortir pour le décongeler, c’est la dernière minute pour réparer cette erreur !

Difficile de vous donner plus de conseils, car tout va dépendre de votre menu ! Si vous avez été prudents, normalement vous ne devez pas avoir trop de cuissons de dernière minute, et tout devrait bien se passer !

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