Escapade au restaurant Quinte, rue de la Tour dans le 16 arrondissement, et découverte de sa cuisine française à l’élégante simplicité.
Le restaurant Quinte, Paris 16ème
Anniversaire, deuxième chapitre. Oui, chez Couteaux & Tire-Bouchons, quand on fête quelque chose on ne le fait pas à moitié. Après notre escapade ultra gastronomique au 39V chez Frédéric Vardon, voici le deuxième volet de notre périple culinaire pour mon anniversaire.
Rendez-vous chez Gael Boulay au Quinte. Au cœur du 16ème arrondissement, Quinte propose une cuisine française, dans une gamme qui oscille entre le bistronomique et le gastronomique, avec des produit frais de super qualité.
On s’installe sur une table haute en bois dans une jolie salle design sobre et moderne. Menu unique ce soir-là puisqu’on avait réservé en pleine opération « Tous au Restaurant ». Pas besoin de se prendre le tête pour choisir donc, mais résultat on peut pas tellement vous en dire plus sur la carte habituelle du lieu. Par contre, la patte du cuisinier, elle, ne change pas à priori, et on a donc pu la découvrir.
La cuisine du restaurant Quinte
Les entrées
En entrée une déclinaison de betteraves à l’huile d’olive et au citron. Mais attention, pas n’importe quelles betteraves, celles de Monsieur Thiébault, le fameux maraîcher des étoilés parisiens, qui a notamment ressuscité les tomates anciennes. Donc forcément, quand on travaille avec le meilleur produit, difficile de mal faire. En plus d’être très joliment dressée, l’assiette est très bonne. Les betteraves sont cuites à la perfection, et Gaël Boulay nous les livre presque dans leur plus simple appareil, l’idée étant sûrement de ne pas trop dénaturer le produit. Juste un trait d’huile d’olive, un peu de citron (à peine perceptible). Il manquait peut-être un peu de peps et de relief à ce plat (de la fleur de sel ?), mais en tout cas c’est une bonne découverte des vrais bons produits.
Les plats
Pour le plat, on est pile dans l’automne ! Volaille et cèpes, jus aux herbes. Bien évidemment la volaille est moelleuse et cuite parfaitement, la petite duxelle de champignons et les beaux morceaux de cèpes sont magnifiques. Et le petit jus d’herbe beurré complète très bien le plat. Tout est parfaitement assaisonné : c’est un plat sans réelles surprises mais qui nous donne tout ce qu’on attend. La tendreté de la volaille, le goût boisé des champignons, le gras, la chaleur et le réconfort. Un vrai moment de gourmandise.
C’est très bon, oui, mais c’est un peu vu et revu. C’est une valeur sûre, un petit refuge culinaire tout simple, mais si c’était finalement pour ça qu’on venait au Quinte ?
La petite touche sucrée
Pour finir arrive le dessert : un très élégant tube de pâte croustillante (pâte à cigarette ? pâte filo ? je ne me souviens plus, mais elle était hyper fine), dressé sur l’assiette et qui enferme une crème chocolatée toute douce, aux parfums de caramel. Sur le côté, une quenelle de glace au café vient apporter ses notes fraîches et son amertume chatoyante, pour un dessert super équilibré, délicieux, subtile et délicat.
La seule déception de ce dessert c’est qu’il n’y en ait pas un peu plus ! C’est addictif et on est presque dégoûté que ça s’arrête si vite.
Cette jolie soirée se termine, et on repart content de notre expérience. Rien ne nous a subjugué par son originalité comme on avait pu le vivre au Sola, mais on a goûté une cuisine très bien faite, simple dans les goûts et les associations, mais sans fausse note.
Pour nous, Quinte restera donc une bonne adresse de cuisine, une valeur sûre. Aucune fosse note dans ces plats, une technique irréprochable, et un délice du début à la fin : c’est ce que nous retiendrons de Quinte. Mais soyons honnêtes : nous avons payé une petite trentaine d’euros notre menu ce soir-là, mais c’était une opération spéciale avec une réduction. Si nous avions du payer le prix fort pour ce menu, nous serions sans doute restés un peu sur notre faim en termes de prise de risque et d’associations de saveurs, nous qui adorons être étonnés en cuisine. Pour les nombreux gastronomes qui recherchent un retour aux sources, une bonne cuisine, généreuse et efficace, le Quinte est l’adresse parfaite.
laura
les assiettes sont superbes et mettent en appétit !
Golléty
Le restaurant QUINTE n’existe plus depuis le 1er septembre. Il y en a un autre à la place.
Couteaux
Oui j’ai vu ça en passant dans le quartier ! Dommage ! Est-ce que vous avez testé le nouveau ?