La pâtisserie de Laurent Favre-Mot, le trublion hipster rock du sucré parisien est à découvrir sur Couteaux & Tire-Bouchons. Et ça démonte !
Laurent Favre-Mot, c’est un peu le boyfriend idéal version 2016 : barbu, tatoué, passionné de son métier artisanal. Son look de hipster à la dure pourrait laisser croire que ses pâtisseries vont être assez viriles, brut de décoffrage, comme un bon vieux riff de rock quoi. Et pourtant, et c’est là l’ambiguïté du mec, on entre dans un univers sucré tout en finesse, en justesse et en précision, avec des goûts, de la technique et de l’harmonie.
On a eu la mauvaise idée d’y passer un samedi en fin d’après-midi, heure où l’enseigne, victime de son succès était déjà presque dévalisée. On a donc pas eu énormément le choix, mais on a quand même pu tester les plus fameuses créations maison. Une tarte-entremet 100% chocolat (le bien nommé « Fucking Dark Chocolate »), la tarte vanille / noix de pécan, et la tarte au citron meringuée.
Pâtisserie Laurent Favre-Mot : Greatest Hits
Petit tour d’horizon !
La tarte vanille-noix de pécan était tout simplement sublime. Composée d’une pâte fine et bien croustillante, un petit crémeux vanille-chocolat blanc, parsemée de beaux éclats de noix de pécan caramélisées et enfin un gros dôme de mousse vanille. Très joli design : sobre, classe et élégant. C’est super régulier, le dôme de mousse vanille est ultra lisse, brillant…
Et au niveau du goût, alors là … On sait, vanille noix de pécan c’est super classique. Mais finalement, quand c’est réalisé à la perfection, le classicisme et la simplicité, ça fait mouche. On sent la vanille presque croquer sous la dent, le chocolat blanc tout crémeux… La douceur de la vanille relevée par le goût des noix de pécan caramélisées et leur petite amertume est tout simplement à faire fondre. Même si on aime bien être surpris aussi en pâtisserie, ce genre de classiques, on en mangerait tous les jours.
Vient ensuite la tarte au citron. Là encore joli look sobre et élégant. Dès la première bouchée, on se prend une grosse baffe tant cette tarte a du pep’s ! Honnêtement, on a goûté des tas de tartes au citron, car c’est une pâtisserie qu’on affectionne tout particulièrement, mais c’est celle-là, elle sort vraiment du lot. C’est vraiment l’acidité hyper marquée qui séduit : les pâtissiers laissent rarement le citron autant s’exprimer, dans ce dessert où il est pourtant censé être roi. Bien sûr, pour réussir un dessert avec une belle acidité comme ça, il faut être au top dans la précision et l’équilibre. C’est bien sûr la meringue italienne qui vient assagir la crème de citron, dans une union parfaite.Le contraste est tellement ouf qu’on a presque l’impression de manger un chaud-froid : le citron et sa fraîcheur, et la chaleur moelleuse et réconfortante de la meringue. Alors peut être que ça ne plaît pas à tout le monde, mais nous c’est comme ça qu’on les aime les tarte au citron, comme pour les vins blancs d’ailleurs, bien ciselés et avec une belle fraîcheur : l’acidité c’est C-A-P-I-T-A-L dans l’équilibre des saveurs !
On a fini cette dégustation avec le Fucking Dark Chocolate. Là on retrouve le style du pâtissier : avec sa tuile de chocolat noir brute et un peu à l’arrache, et son crâne en chocolat, c’est tout de suite un peu plus rock’n roll. Les fans de chocolat apprécieront : un genre de pâte à cookie (aux noix de cajou), une ganache chocolat noir avec une amertume et une profondeur rare, et par dessus une espèce quenelle de mousse chocolat au lait toute douce. C’est très bon, mais c’est un peu mono-saveur et du coup sur les 3 c’est peut-être la pâtisserie qui m’a le moins transportée. Mon doudou par contre, grand fan de cacao était conquis. Son seul regret : l’absence de croustillant dans ce dessert, pour casser un peu le côté gras et compact de la ganache. Et là ça aurait été parfait.
Vous l’aurez compris, on était venus chez Laurent Favre-Mot sans avoir spécialement de grandes attentes, mais on en est ressortis complètement bluffés, un vrai coup de coeur ! Quand des pâtissiers savent revenir à des goûts simples et francs, mais font les choses bien, sans se prendre la tête, on adore. Le chef pâtissier en a vraiment sous la pédale et on a qu’une envie, c’est d’y retourner et de tester toute sa carte.
Côté prix, Laurent Favre-Mot se situe dans la moyenne des pâtisseries parisiennes (6 euros la pâtisserie individuelle), et c’est vraiment bon. On testera peut-être son brunch un de ces jours, même s’il faut avouer que de ce côté là, l’addition est un poil moins sweet : 35 euros tout de même. Mais vu la qualité des produits, on pense pas se planter en disant que ça vaut le coup ! On vous tient au courant !
En plus ça tombe bien, c’est juste à côté du travail du chéri !
Laurent Favre-Mot Pâtisserie : infos pratiques
12 rue Manuel, 75009 Paris
Ouvert du mercredi au samedi de 10h30/20h et le dimanche 9h30/16h
Ronny Stevens
Laurent Favre-Mot…. Un génie.
Je l’ai vu ce soir sue Top Chef… Grandiose son Pain Perdu avec le Panettone.
Juste un hic…
Je suis tombée Amoureuse du Bel Homme.
Hélas oui!… A 55 ans on ne se refait pas lol…
Amitiés « Ronny » /Femme/55 ans/ Alsace/ France
Tire-Bouchons
😉 Venez le voir dans sa pâtisserie à Paris alors ! Il y est tout le temps ! Par contre vous risque de tomber sur sa femme…