La pâtisserie de Cryil Lignac et Benoît Couvrand

Ce weekend, on a découvert que la pâtisserie de Cyril Lignac était pas loin de chez nous, dans le 11e. Alors forcément, on a pas eu d’autres choix que d’aller la tester …

A force de le voir à la télé, on avait envie de voir ce qu’il avait dans l’assiette ! On le sait, le chef a débuté par une formation de pâtissier (qui lui a permis de travailler, quand même, pour Pierre Hermé) avant de partir dans la cuisine et de se lancer dans une carrière cathodique. Du coup, on avait le pré-sentiment que ses créations sucrées allaient déchirer. Et puis surtout, la pâtisserie de Cyril Lignac, c’est aussi (et peut-être surtout) le travail d’un ancien de Fauchon, ancien bras droit de Christophe Adam : Benoit Couvrand. Un pâtissier ultra professionnel qui maîtrise tout sur le bout des doigts. Du coup, sans l’ombre d’un doute, on va tester les créations de ces deux messieurs.

La boutique est plutôt petite donc forcément le choix n’est pas immense, mais plutôt alléchant. On a opté pour sa tarte au citron, son nouvel éclair fraise des bois et sa religieuse chocolat au lait-passion. La présentation était soignée et donnait envie. Globalement, c’était très réussi, mais on vous recommandera plutôt la religieuse et la tarte au citron que l’éclair.

J’ai trouvé l’éclair fraises des bois un peu décevant… Je précise : c’est une assez bonne pâtisserie, la pâte à chou est bonne et c’est joli. Par contre le glaçage n’était pas très fin, avec une texture de fondant pâtissier trop cristallisé. La crème était bonne, mais pas le goût de fraise des bois se perdait un peu dans le crémeux, pas forcément très subtil.

Les deux autres pâtisseries par contre, de pures merveilles ! La tarte au citron était parfaitement équilibrée, le biscuit sablé aux noisettes torréfiées était bien croustillant, la mousse de citron aurait pu être légèrement plus acidulée mais très bonne tout de même et la feuille de chocolat blanc croquante et fine, amenant douceur et sucré (à défaut de meringue), et les minuscules feuilles de basilic terminaient le dessert avec ce qu’il faut de notes anisées.

Vraiment une super tarte au citron, un coup de coeur de mon doudou qui la place au dessus de celle de Conticini (c’est pas peu dire venant de lui).

La religieuse au chocolat au lait et fruit de la passion était du même niveau. Rien à redire sur les choux, la crème au chocolat était excellente, mais surtout, l’insert au fruit de la passion amenait une petite surprise, un cœur coulant à nous faire fondre. Un petit praliné croustillant au fond du chou, que j’ai trouvé un peu inutile au départ, mais qui apporte finalement un joli jeu de texture et de goûts.