Le C’Yusha fait partie à notre humble avis, des meilleurs resto de Bordeaux ! Super quartier, très belle salle spacieuse, cuisine créative avec une bonne dose d’originalité et accueil vraiment sympathique de la serveuse et du chef : rien à redire, on a adoré et on a hâte d’y retourner !
Y’a quelques jours on est allé au C’Yusha à Bordeaux, un resto qu’on voulait tester depuis longtemps. Et si vous voulez notre avis, même si c’est un peu galère d’avoir une table et qu’il faut s’y prendre bien en avance, ça vaut vraiment le coup !
Le Chef Pierrick Célibert a ouvert ce resto il y a quelques années. Il s’est formé chez Bernard Loiseau, Alain Passart, Alain Ducasse et Michel Guérard (rien que ça) et ça se voit ! Sa cuisine est vraiment créative, gourmande et fine à la fois.
Déjà, le C’Yusha c’est un vrai bon plan gastronomique : le midi, le C’Yusha propose un menu à 19 euros. Le soir, c’est un poil plus cher, mais pour une cuisine de cette qualité à Bordeaux, le C’Yusha est top. On y est donc allé un samedi soir, en famille et on a tous opté pour le menu gourmet à 45 euros (six plats).
Le C’Yusha à Bordeaux : la salle
Déjà, côté ambiance et cadre, la salle est vraiment super. Située rue Ausone tout près de la place du Palais, le C’Yusha dispose d’une assez grande salle qui semble très spacieuse du fait qu’il y ait un nombre limité de table et un bon espacement entre elles (on n’est donc pas obligé de partager les conversation avec tout le resto !). Qui plus est, c’est une très belle salle, avec de belles voûtes en pierre à la bordelaise. La déco est assez sobre mais sympa, avec des rappels de la gastronomie et de l’oenologie.
La carte des vins n’est pas mal non plus, nous on a opté pour une bouteille de Jurançon du domaine Cauhapé, très frais et qui se boit tout seul.
La cuisine du C’Yusha, le restaurant à Bordeaux :
Vous vous souvenez quand on vous a dit que le C’Yusha jouait dans la cour des cuisines originales ? Notre menu gourmet a commencé fort, avec des petits cornets d’amuse-bouches de pop-corn, tofu et surtout d’insectes ! Mouches grillées et vers à farine ! On était ravis de commencer sur une touche aussi originale, d’autant plus qu’on n’avait jamais goûté ces insectes. Les vers étaient bien croustillant avec un bon goût de grillé relevé par des épices thaïes, les mouches nous ont légèrement moins plus, à cause de cette acidité assez marquée, mais pas mauvais pour autant.
Pour la mise en bouche, on démarre avec une brouillade d’oeuf aux truffes et son espuma d’orties. Tout en légèreté et extrêmement crémeux, l’espuma recouvre une petite brouillade d’oeuf au parfum de truffe dans laquelle on plonge avec délectation sa petite mouillette de pain croustillant. Un très bon petit plat pour commencer et nous mettre dans l’ambiance d’un top repas, et surtout pour nous montrer le style C’Yusha : une cuisine technique et précise.
On enchaîne avec l’entrée, un tartare de saumon, guacamole, crème de maïs au whisky. Le tartare et le guacamole, très frais et bien épicés étaient juste adoucis par une crème de maïs au whisky quasiment sucrée. Quelques herbes fraîches, feuille d’huître et petits condiments venaient relever le tout pour un joli plat plein de fraîcheur pour commencer !
En plat de poisson, le chef nous a concocté une très jolie assiette : un filet d’esturgeon du Teich, jus de bordelaise parfumé au poivre de cassis, barre crousti-fondante de panais paktchoi et champignon enoki. Le poisson comme on pouvait s’y attendre est parfaitement cuit, avec la texture presque « viandeuse » de l’esturgeon. La barre crousti-fondante est un assemblage hyper malin composé d’un genre de purée de panais enfermé dans une coque croustillante. Le poivre de cassis délicieux comme d’hab. Bref un très bon plat.
Pour la viande nous avons eu un quasi de veau de lait au moka d’Ethiopie, mille-feuille de pomme de terre au xingar, chou-fleur et girolles. Une viande excellente, et des garnitures relativement simples mais très bien cuisinées. Peut-être un petit défaut pour ce plat : un poil trop salé à mon goût. Entre la charcuterie du mille-feuille et le jus très corsé, c’était un plat fort en saveur. Même si au final ça passe bien sur la viande qui est très douce et sur le chou-fleur, j’aurais bien mis 6 grains de sel en moins. Oui, 6, pas plus, c’est vraiment pour chipoter.
Puis est arrivé le petit plateau de fromage affinés. Rien de spécial à dire sur ces produits si ce n’est qu’ils étaient très bons. Juste une petite découverte : la Tête de moine : un fromage présenté en une corolle très fine, une texture graineuse très agréable. Apparemment c’est connu, mais moi je l’ai découvert ce soir-là et j’ai vraiment apprécié.
Et enfin le dessert ! Une assiette autour du thème des vendanges et du raison, thème qui a particulièrement plus aux oenophiles que nous sommes. L’assiette a un côté un peu tableau, artistique, déstructuré. On aime ou on aime pas mais ça ne laisse pas indifférent. Côté saveurs, il y avait plein de choses : un sorbet à la feuille de vigne, des petites crèmes au raisin et petits gâteaux parfumés… Même si tout était bon, on a trouvé ce plat un peu en dessous du reste du repas, et certains éléments manquaient un peu de sapidité, comme le tofu à la pistache. Après, c’était un dessert assez frais et léger, plutôt agréable pour finir un repas.
Notre avis sur le C’Yusha :
On a passé un super moment durant tout le repas. On pu goûté des choses qui nous étaient totalement inconnues comme les insectes ou bien que l’on a pas souvent l’occasion de goûter comme la tétragone ou la feuille d’huître. Ce qu’on aime c’est toutes les petites choses qu’on a pu découvrir : des beurres de Bordier parfumés servis avec le tartare, des poivres ou des champignons exotiques dans les assiettes… Je crois que tous ces ingrédients un peu inconnus c’est la marque de fabrique du chef, et c’est une jolie façon de faire partager des découvertes à ses clients.
On a aussi passé un bon moment grâce à l’ambiance et à la gentillesse de la serveuse qui connaissait parfaitement tous les produits et pouvait donc nous donner toutes les explications nécessaires. Et on a bu du bon vin. Que demander de plus ?! Le seul truc quand on prend un menu à 6 plats au C’Yusha, c’est qu’il faut avoir le temps : arrivés à 20 h 10 on est repartis 23 h 30. Il faut dire que le chef est seul en cuisine, ce qui est déjà un petit exploit en soi.
On reviendra à coup sûr, si possible le midi, pour tester ce que le chef à sous le pied et est capable de sortir pour seulement 19 euros !
Le C’Yusha, Bordeaux : infos et prix
12 Rue Ausone, 33000 Bordeaux
05 56 69 89 70
Prix : menu trois plats à 19 euros le midi ; menu à 34 euros le soir : menu gourmets à 45 euros (six plats)
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